Si consiglia la lettura di questa poesia con il sottofondo musicale
Racconti di fate di Robert Schumann
[ Yuri Bashmet (Viola) Mikhail Mutian (Piano) - Moscow 1989 ]
*
SCHUMANN
1896
Du vieux jardin dont l’amitié t’a bien reçu,
Entends garçons et nids qui sifflent dans les haies,
Amoureux las de tant d’étapes et de plaies,
Schumann, soldat songeur que la guerre a déçu.
La brise heureuse imprègne, où passent des colombes,
De l’odeur du jasmin l’ombre du grand noyer,
L’enfant lit l’avenir aux flammes du foyer,
Le nuage ou le vent parle à ton cœur des tombes.
Jadis tes pleurs coulaient aux cris du carnaval
Ou mêlaient leur douceur à l’amère victoire
Dont l’élan fou frémit encor dans ta mémoire;
Tu peux pleurer sans fin: Elle est à ton rival.
Vers Cologne le Rhin roule ses eaux sacrées.
Ah! que gaiement les jours de fête sur ses bords
Vous chantiez! - Mais brisé de chagrin, tu t’endors...
Il pleut des pleurs dans des ténèbres éclairées.
Rêve où la morte vit, où l’ingrate a ta foi,
Tes espoirs sont en fleurs et son crime est en poudre...
Puis éclair déchirant du réveil, où la foudre
Te frappe de nouveau pour la première fois.
Coule, embaume, défile aux tambours ou sois belle!
Schumann, ô confident des âmes et des fleurs,
Entre tes quais joyeux fleuve saint des douleurs,
Jardin pensif, affectueux, frais et fidéle,
Où se baisent les lys, la lune et l’hirondelle,
Armée en marche, enfant qui rêve, femme en pleurs!
*
SCHUMANN
[ Traduzione di Alessandra Ponticelli Conti ]
Del vetusto giardino che amico ti accolse,
Giovani voci e nidi senti trillare tra le siepi,
Innamorato stanco di fatiche e ferite,
Schumann, sognatore soldato che la guerra deluse.
L’aura felice, dove sfrecciano colombe,
del profumo di gelsomino intride l’ombra del grande noce,
Nel fuoco del camino il bimbo legge l’avvenire,
Nuvola o vento parla al tuo cuor di tombe.
Un dì piangevi tra il brìo del carnevale
Lacrime dolci disciolte nell’amara vittoria
La cui folle foga scuote ancor la tua memoria;
Piangi, piangi per sempre: ha vinto il tuo rivale.
L’acque sue sacre il Reno spinge verso Colonia.
Ah! Che canti, le feste, sulle rive.
Spossato dal dolore, t’addormenti…
Lacrime scendono nel chiaro delle tenebre.
Sogno ove la morta vive, ove l’ingrata serba la tua fiducia,
Fioriscono le tue speranze e svanisce il suo crimine…
Poi lampo straziante del risveglio, ove il fulmine
Ti atterra come la prima volta.
Scorri, diffondi i tuoi soavi aromi, sfila al suon dei tamburi ovver sii lieto!
Schumann, oh confidente delle anime e dei fiori,
Tra i tuoi argini ameni fiume santo dei dolori,
Giardino assorto, tenero, fresco e fedele,
Ove si baciano i gigli, la luna e la rondine,
Esercito in marcia, bimbo che sogna, lacrime di donna!
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Altri video:
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